Les Mineurs 
Isolés de Mayotte

A PROPOS

Un peu de culture

Situation géographique

Petit archipel d’origine volcanique, Mayotte forme lui-même la partie orientale de l’archipel des Comores. Mayotte comprend deux îles principales d’une superficie de 374 km2, séparées par un bras de mer de 2kms et une trentaine de petits îlots parsemés dans l’un des plus vastes lagons coralliens du monde (plus de 1 500 km2), délimité par une barrière de corail longue de plus de 160 kmselle-même coupée par une dizaine de passes.
 
Mayotte est la plus ancienne île de l’archipel des Comores (environ 8 millions d’années), avec un relief moins accentué du fait de l’érosion et de l’enfoncement de son plateau. Les traces du volcanisme ancien sont présentes sur l’île : le cratère de Dzaoudzi, occupé par le lac Dziani en Petite-Terre, le cirque de Cavani en Grande Terre. Les côtes, très découpées, forment des caps, des presqu’îles, des baies profondes bordées de mangroves.
 
L’île principale, Grande-Terre (363 km2), découpée et pentue, est formée de 6 massifs érodés dont le point culminant est le Mont Bénara (660m). Sa forme particulière lui a valu le surnom "d’île hippocampe".

L'histoire

Aux origines du peuplement de Mayotte, plusieurs civilisations sont à l’origine du peuplement de Mayotte.

Le premier peuplement d’origine bantoue aurait eu lieu entre le Vème et le VIIIème siècle. Jusqu’au XIIIème siècle, le commerce se développe avec les autres îles du Canal du Mozambique, Madagascar et l’Afrique. Les invasions arabes se succèdent et apportent la culture swahilie et la religion musulmane. Les premiers Européens, Portugais et Français, débarquent à Mayotte vers le XVème siècle, et utilisent l’archipel comme point de ravitaillement sur la Route des Indes.
 
À la fin du XVIIIème siècle jusqu’au début du XIXᵉ, Mayotte est le théâtre de troubles violents (razzias d’esclaves par les Malgaches, pillages, guerres de succession…). La population est réduite à 3 000 personnes.

Dès la fin des années 50, le progrès économique et social aux Comores va être occulté par les questions politiques liées à l’autonomie, puis à l’indépendance, et à l’inverse, par la volonté des Mahorais de rester français.

Le statut juridique

Le 27 janvier 2000, un Accord sur l’avenir de Mayotte est signé au nom de l’État par Jean-Jack Queyranne, Secrétaire d’État chargé de l’Outre-Mer avec le Président du Conseil Général et les principaux partis politiques de l’île (MPM-RPR-PS). Cet accord, qui se propose de fixer les objectifs communs de l’État et de la Collectivité ainsi que les orientations statutaires, est le fruit d’une longue et intense concertation.
 
Conformément aux engagements pris, la population de Mayotte est consultée le 2 juillet 2000 sur l’avenir institutionnel de son île. 72,94 % des électeurs se sont prononcés en faveur de cet accord.
Le 18 avril 2008, le conseil général de Mayotte a effectivement voté à l’unanimité une résolution demandant que Mayotte soit soumise au statut de département et région d’Outre-Mer.

La langue parlée à Mayotte

Le shimaore est une langue bantoue. C'est la principale langue vernaculaire de Mayotte, à côté du kibushi (kisakalava et kiantalautsi kimaore), d'origine malgache. Le shimaore appartient au groupe des langues comoriennes parlées dans les quatre îles de l'archipel des Comores : shingazidja (grand-comorien) en Grande Comore, shimwali (mohélien) à Mohéli, shindzuani (anjouanais) à Anjouan et shimaore (mahorais) à Mayotte. Ces deux dernières, shindzuani et shimaore, qui constituent la branche orientale des langues comoriennes, sont très proches l'une de l'autre.
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